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Commentaires
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<!-- Une lecture qui fait du bien. Cette énumération de fait et d'évènements, cet état des lieu du féminisme pop est un témoignage puissant et une belle archive de cette "quatrième vague" du féminisme. Je me suis beaucoup questionnée sur cette réappropriation des luttes sociales par le capitalisme; en me demandant a quel point cela leur faisait perdre leur valeur et leur essence. J'ai l'impression que Jennifer Padjemi apporte une nuance, en proposant de voir dans l'ensemble les points positifs et négatifs de la popularisation de ces luttes. Ce que je comprends c'est que selon elle, les choses marchent ensembles, que leur réappropriation démontre aussi une avancée de la société sur ces questions - du à une pression parfois également. Mais aussi, qu'il faut toujours essayer de creuser, de chercher l’honnêteté des démarches, et que bien souvent les luttes ne sont utilisées qu'en tant que façade pour les marques, qui s'en servent pour augmenter leur recettes, capitalisent dessus. -->
Jennifer Padjemi est journaliste, et la manière dont elle écrit est accessible à touste.
"Réflexions, interrogations et conclusions tirées de la dernière décennie qui vient de s'écouler, les années 2010, moment charnière qui à propulsé le féminisme dans la culture populaire."
Elle analyse des séries comme Greys Anatomy, des célébrités comme Rihanna, et comment la culture pop à un réel impact sur nos représentations, sur nos comportements et notre estime de nous - accompagnant le travail des militant·es, activistes et journalistes. Dans son livre, elle partage de manière très généreuse les œuvres qui lui ont plu, nous invitant par la même occasion à les consulter. L'une des grande question du livre est de mesurer quel impact ont les représentations. Cette culture pop est une culture que Jennifer consomme au quotidien, et qui a façonnée son évolution en tant que femme noire. Les réseaux sociaux lui ont permis de développer une pensée féministe, antiraciste et critique, appuyé de lectures et théories universitaires.
"""vague" etant un terme sociologique utilisé pour délimiter les différenes époques du feminisme selon le contexte social, et permettant de comprendre des pratiques et méthodes générationnelles qui définissent une période précise de l'histoire du mouvement"
Au sein de cette marmite digitale, le "féminisme pop"a trouvé sa place en empruntant les codes et le vocabulaire militant à des fins capitalistes.
Féminisme Washing - les stars "déringardisent" le féminisme : ça peut être cool. Permet l'accès sans avoir à lire - non académique
Quelque part, la culture pop a rendu le feminisme moins élitiste et a permis à des personnes hors circuit universitaire d'y avoir accès.
La popularisation n'est pas un problème, mais ses formes d'utilisation -> Marketing : Frida Kahlo sur des tasses vendues au Monoprix dans un quartier en pleine gentrification à des prix exorbitants...
Chimamanda Ngozi Adichie, écrivaine, un de ses discours dans le titre Flawless de Beyoncé l'a fait connaître. Beyoncé toujours une cible. "FEMINIST" inscrit en lettres géantes sur la scène -> Oui c'est du marketing, mais quand une femme noire mondialement connue le fait, c'est forcément remis en cause et discuté.
Pour Kevin Allred, il n'est pas possible de faire un coup marketing aux USA en se revendiquant féministe.
Du mal à s'identifier aux persos de série.
CHAPITRE 2:
Puissance des magazines féminins - biais car créés par des hommes cisgenre blancs hétéros ou femmes cisgenre blanches hétéros bourgeois·es. créés pendant l'entre 2 guerres.
Orange is the new black -> spécifié en tant que série pour femme? Les autres séries sont pas spécifiées en tant que séries pour hommes....... OITNB pluralité de genre, de races
CHAPITRE 3:
La mysoginoir désigne à la fois l'invisibilisation des femmes noires, comme c'est souvent le cas dans la culture, et leur mise en lumière sous un aspect caricatural et offensant.
Représentation en 2019, 15% de personnes non-blanches. Importance de la représentation auprès des jeunes. Tokenism on à de la diversité mais juste pour dire! Shonda Rhimes dans Grey Anatomy ++ pour Jennifer Padjemi, ses figures fictionnelles sont révolutionnaires.
CHAPITRE 4: Féminisme libéral, girlboss - fake. Pour éviter de tomber dans le panneau:
Connaître l'intention, l'équipe qui porte le projet, si ça va s'inscrire dans la durée et va vraiment améliorer l'image des personnes marginalisées, combien les employé·es on été payé·es etc...
Le feminism washing paye! +26% pour une campagne non stéréotypée. Un vêtement peut-il être féministe alors qu'il revendique la libération de certaines femmes seulement - pas des petites mains... cf Loréal et la mannequin DJ trans activiste Munroe Bergdorf, qui après avoir fait une campagne pour un fond de teint s'est fait licenciée car elle aurait eu des propos racistes "envers les blancs".
Netflix: Progressisme comparé au cinéma.
CHAPITRE 5: Grossophobie et #body positive
CHAPITRE 6: Sex-positif - réseaux sociaux rendent accessible. Mouvement #Metoo, formulation "me too" repris par Alyssa Milano alors qu'il vient de Tarana Burke 12 ans plus tôt sur MySpace - une femme noire encore invisibilisée. Me too à permis de visibiliser les agressions, et de redéfinir toutes formes d'oppressions.
CHAPITRE 7: Hétérosexualité forcée - communauté LGBTQIA+ -> Année 2010 prospère mais aussi terrifiante : tuerie Orlando, meutre de Vanesa Campos, agression de Julia Boyer... Star coming out, série the L world, matrix.
CHAPITRE 8: Santé mentale: on en parle.
CHAPITRE 10: Cancel culture n'existe pas. Quand faut-il boycott?
J'avais envie de revenir sur cette histoire parce que je me demande ce qu'il s'est passé entre 2013 et aujourd'hui et comment la cancel culture est devenue la définition d'une époque, celle où les plus puissants de ce monde estiment qu'ils ne peuvent plus rien dire, quand il est en fait question d'un équilibre rétabli dans les rapports de domination.
Groupe minoritaire qui dénonce les actions d'un groupe majoritaire.