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Compte-rendu Glitch feminism, A manifesto | Legacy Russell(She), 2020, éditions Verso

LEGACY RUSSEL SE SITUE

Legacy Russell débute le manifeste par le récit de son adolescence, en nous dévoilant le nom de son premier d’avatar : LuvPunk12. Elle à grandi près de la Place Saint-Marc — une rue de l'East Village, À Manhattan. Elle y a appris comment construire et performer son genre, au côté d’enfants punks, de drags queen et de la culture Boricua. LuvPunk12 est devenu l’amalgame symbolique de toute son adolescence. P16 Elle à trouvé ce nom par hasard, quand elle à vu « LUVPUNK! » marqué sur le sticker d’une sucette en forme de coeur, collé à une cabine téléphonique en face de l’immeuble de son appartement. Elle à arraché le sticker, et l’a arboré fièrement sur son classeur de la marque Trapper Keeper. // C’est devenu un objet « racine » lorsqu’elle à déménagé.
LuvPunk12, son identifiant de tchat, était une performante naissante, une exploration d’elle du futur. À ce moment, son corps était jeune, elle était: Noire, identifiée femelle, femme, queer. Noire en majuscule pour célébrer Elle n’avait pas de pause dans le monde réel, qui lui rappelait en permanence ces identifiants qui lui collaient à la peau. Mais en ligne, elle pouvait être qui elle voulait. De 12 ans, elle est passée à 16, à 30, à 70. Elle à grandit, vieillit, est morte. À travers ce récit et ce changement de forme, elle était ressuscitée. p17 C’était sa première expérimentation de la performance du genre. Sa féminité s’est métamorphosée, elle à exploré la masculinité, à élargir le concept de « femme ». Elle a joué avec les dynamiques de pouvoirs, échangé avec des étrangerxs sans visages, à repris le pouvoir en créant de nouveaux-elle. Elle à glissée dans et hors des peaux numériques. Elle est une native du numérique. Loin du clavier / AFK, le East village était en pleine gentrification. Les communautés mixtes dans lesquelles elle avait été élevée disparaissaient lentement. Petit à petit, elle devenait étrangère à son propre territoire, vestige d’un chapitre passé de New York.

"Au-delà du seuil de ma porte, ma féminité queer s'est trouvée, elle aussi, dans un passage vulnérable à travers les canaux de l'hétéronormativité du collège. Mon corps prépubère était épuisé par les mœurs sociales, fatigué qu'on lui dise de prendre moins de place, qu'on le voie et qu'on ne l'entende pas, qu'on l'efface systématiquement, qu'on le supprime, qu'on l'ignore. Tout ce que je voulais faire, c'était bouger. Mais dans la lumière du jour, je me sentais piégée, toujours en train de bouger mal à l'aise sous le poids de l'observation hétéronormative blanche incessante. [...] Il était clair pour moi, alors que je me tenais à une intersection volatile, que la binarité était une sorte de fiction."

L’AVATAR PERMET DE S’ECHAPPER DE LA REALITE OPRESSANTE, DE JOUER AVEC LES CODES, LES LIMITES, D’EXPERIMENTER LE GENRE

Pour s’échapper de cette réalité oppressante, patriarcale et hétéronormative, la subversion est passée par le remix numérique, à travers une recherche de site d’expérimentations ou elle pouvait explorer son identité, ouverte et prête à être lue par celleux qui parlait sa langue. Ce que le monde, AFK lui offrait n’était pas assez. Elle voulait, demandait plus.

La construction du genre binaire à toujours été précaire.

«Elle est une invention immatérielle qui, dans sa viralité toxique, a infecté nos récits sociaux et culturels. Pour exister au sein d'un système binaire, il faut supposer que notre moi est immuable, que la façon dont nous sommes lus dans le monde doit être choisie pour nous, plutôt que pour nous de nous définir et de nous choisir. »

LES MINORITES SUBISSENT DES OPRESSIONS, IELS ONT BESOIN DE SE RETROUVER, DE CREER DES ESPACES OU IELS S’EVADENT

Les oppressions que subissent les personnes Noires, queers, personne s’identifiant/identifiées à des femmes limitent leurs mouvements dans l’espace physique. Besoin d’inventer des espaces pour s’évader:

«C'est ici, dans cette perturbation, avec notre congrégation collective à ce carrefour trippant et trébuchant du genre, de la race et de la sexualité, que l'on trouve le pouvoir du glitch. »

Introduction du glitch:

Le glitch est une erreur, une faute, un défaut de fonctionnement, une défaillance. Dans la culture technologique, le glitch est une source d’anxiété, qui indique que quelque chose se passe mal dans le programme. Cette anxiété, nous l’avons intégrée, et nous la retrouvons lorsque notre voiture tombe en panne, que nous sommes bloqués dans un ascenseur, qu’il y’a une panne d’électricité. Le genre est un mécanisme qui fait partie de la grande machine qu’est la société. Le genre à été utilisé comme une arme contre la population. L’idée du « corps » porte cette arme: le genre enferme le corps, le protège de devenir illimité, de réclamer l’infinité vaste, de réaliser son vrai potentiel.

LE GENRE ENFERME LE CORPS

Nous utilisons le « corps » pour donner une forme matérielle à une idée qui n’a pas de formes, un assemblage abstrait.

"Le concept de corps abrite en lui des discours sociaux, politiques et culturels, qui changent en fonction de l'endroit où le corps est situé et de la manière dont il est lu"

Le corps execute le genre comme une partition, guidé par un ensemble de règles qui valident et vérifie l’humanité de cet individu. Le corps qui repousse les limites de l’application des pronoms, ou qui reste indéchiffrable dans l’application binaire est un corps qui refuse d’executer la partition. Cette non-performance est une défaillance, un glitch. Ce glitch est une forme de refus. C’est ce que fait le glitch féminisme: le glitch est célébré comme un refus, une stratégie active de non-performance.

LE CORPS EST POLITIQUE

Le glitch féminisme analyse la notion de glitch du domaines des machines et du numérique pour voir comment elle peut faire lien avec des problématiques AFK.

«En déployant Internet comme matériau créatif, le féminisme glitch regarde d'abord à travers le prisme des artistes qui, dans leur travail et leurs recherches, proposent des solutions à ce matériau trouble du corps. Le processus de matérialisation fait apparaître des tensions, ce qui nous pousse à nous interroger : Qui définit la matière du corps ? Qui lui donne de la valeur et pourquoi ? »

LE CORPS IMAGINAIRE, FABRIQUÉ, MARCHANDISÉ POUR LE CAPITAL

Parfois, paradoxalement, on à vraiment l’impression que tout ce que nous avons c’est le corps. Au quotidien, toutes les agressions qu’on subit, marquée comme neutre dans leur banalité, sont en fait violente. La violence perçue comme neutre de l’attente qu’on à du corps dans sa perforation de la binarité. Le glitch feminisme nous incite à considérer l’entre deux comme une composante essentielle de la survie, ni male ni femelle, mais un spectre que nous pouvons être habilités à choisir et a définir.

Le glitch féminisme est dissident, s’oppose au capitalisme. Le monde digital offre un espace potentiel avec lequel nous pouvons jouer. A travers ce monde digital, nous en faisons de nouveau et nous osons modifier le notre. Le corps trouve dans le glitch sa genèse (Manière dont une chose se forme, se développe)