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Prises de notes sur B.Stiegler et J.Ellul

Les technologies sont toujours en train de changer et d’évoluer (réseaux de neurones récurents, intelligence artificielle, réalité augmentée, réalité virtuelle, métavers…), mais les avancées techniques ne sont accessible en grande majorité qu’en passant par les quelques grandes enteprises qui les détiennent (celles qu’on connait déjà trop bien: les GAFAM, Adobe pour les logiciels de créations, Youtube etc. En grande majorité Californiennes). Avec elles, nos modes de vies changent également. Notes de lectures sur Pour en finir avec la mécroissance, Ars industrialis « Bien au-delà de l’automobile et de la combinaison métallurgie/pétrochimie, c’est le système économique, industriel, et financier du XXè siècle dans son ensemble qui s’avère caduc, et avec lui le consumérisme en général, et ce, pour tous les produits industriels - y compris culturel » Dans la première partie, Bernard Stiegler revient sur le modèle industriel consumériste -mode de vie lié à la consommation, théorie qui considère que l’augmentation des biens est bénéfique à l’économie - qui culmine après la Seconde Guerre mondiale. Il explique qu’un autre modèle comportemental, collaboratif et contributif, est apparu, fondé sur la réticularité - le développement et l’agencement des réseaux de toutes natures, qui soutiennent et conditionnent les relations sociales. Ce sont notamment les nombreuses transformations technologiques ( télécommunications, remote control, base de données…) au cours des années 1970 qui ont renduent possible la délocalisation des usines, devenant des « entreprises en réseau ». Combinées à la décolonialisation et à la chute du mur de Berlin, elles engendrent la mondialisation du modèle capitaliste consumériste -> La suprématie occidentale pour la conduite du devenir industriel planétaire est ensuite remise en cause au XXIè siècle. « économie casino »

Dans le modèle fordiste, le but est de capter l’attention du/des consommateurxs, et par la même occasion des producteurs, anesthésiés. La radio civile en 1920 prend le contrôle, puis vient la télévision. « L’hégémonie de l’industrie de programmes audiovisuels généralise dès lors une société dépressive, pulsionnelle, addictive - où la pulsion du consommateur qui fait système avec celle du spéculateur est aussi l’organisation systémique de l’irresponsabilité » Bernard Stiegler conclut qu'il s’impose dans les consciences de chacunxs de « trouver une issue à la survie planétaire », alors même que le « capitalisme financiarisé est structurellement contradictoire avec cet impératif », puisqu’il repose sur le développement généralisé de l’irresponsabilité.

Jacques Ellul justifie cette irresponsabilité dans notre société: L’homme n’à qu’une tâche technique à faire, et le reste ne l’intéresse pas. Dans un entretient filmé en (???), il donne un exemple très clair, celui du barage éléctrique qui craque. Qui est responsable parmis tout les acteurxs du projet (ouvrier, géologues, hommes d’état)? Il n’y a jamais de responsable dans la société technicienne parce que les tâches sont toutes particularisées, divisées en petites fraction, de sorte à ce qu’il n’y ai jamais de responsables et jamais d’hommes libres. Ils sont juste insérés a un niveau du travail a faire, et c’est tout. Pourtant, tout dans la société cherche à faire croire que la liberté est permise par la technique. « Si vous utilisez tout un tas de moyens techniques, vous êtes plus libre » Il donne un exemple cynique en parlant de l’avènement de la voiture qui n’empêche pas 3 millions Parisienxs de se rendre chaque année pendant les vacances au même endroit -la méditérannée- puisque la vie est finalement rigoureusement déterminée par l’appareil technique, par le genre de vie qu’iels mènent etc. Ils sont une masse parfaitement cohérente. En fait, ce n’est pas l’abondance de techniques qui permet la liberté. Pourtant, c’est sur cette idée qu’Adobe et de nombreux autres logiciels de créations ont bati leurs empires: la multitude de choix proposés dans les menus de selections. « La richesse supposée du programme tient à l’accumulation de choix à sélectionner : toujours plus de lignes et de curseurs déplaçables. Les publicités ciblant les habitués de la marque sont orientées dans ce sens, elles ne font la plupart du temps que lister les nouveaux ajouts de menus. La création serait donc fonction d’une suite de choix à régler dans des listes prédéfinies. » Anthony Masure, Adobe : le créatif au pouvoir, 2011 Jacques Ellul parle aussi de cette recherche vers l’immédiateté que propose la télé, en nous proposant d’être spectateur et de ne faire aucun effort, puis de toutes les techniques psychologiques qui sont développée pour nous faire adopter les nouveaux produits, parce qu’à priori nous n’en voulons pas.